Eurovision : Israël maintient le cap malgré les appels au boycott
VIDÉO. La ville de Tel-Aviv n'hésite pas à défendre son image « gay-friendly » dans un concours qui est parfois vu comme le summum du mauvais goût.
Publié le Le Point.fr
À quelques jours du coup d'envoi de la 64e édition du concours annuel de l'Eurovision, Israël en est aux derniers préparatifs. Le pays qui organise l'événement musical européen espère en profiter pour redorer son image malgré des appels au boycott. Tel-Aviv a été désignée ville hôte de l'édition 2019 après la victoire de la chanteuse israélienne Netta Barzilai en 2018 au Portugal, avec son tube « Toy » (jouet) inspiré par l'esprit de la campagne #MeToo contre le harcèlement sexuel.
Présentée par les organisateurs comme « le plus grand spectacle de divertissement télévisé au monde », l'Eurovision a été créée en 1956, et a notamment fait connaître le groupe suédois ABBA. Le concours européen s'est élargi au fil des ans pour inclure d'autres pays, comme l'Australie et Israël, membres de l'Union européenne de Radio-télévision (UER), qui organise l'Eurovision. Pour certains, ce concours est le summum du mauvais goût. Mais près de 200 millions de téléspectateurs suivent chaque année l'Eurovision, mélange de glamour, paillettes et costumes extravagants. Il suscite notamment l'engouement du public gay.
Boycott
La compétition s'est fait l'écho par le passé de rivalités géopolitiques : l'édition précédente s'est tenue à Kiev, en pleine crise entre la Russie et l'Ukraine. Cette année, le conflit israélo-palestinien a suscité de vives divisions. Une cinquantaine de personnalités britanniques, dont le chanteur Peter Gabriel et le cinéaste Ken Loach, ont appelé à boycotter l'édition pour protester contre la « violation systématique par Israël des droits des Palestiniens ».