D’ici soixante ans, les
Nations Unies estiment que nous serons plus de 9 milliards d’individus sur
Terre. Face à cette pression démographique, des voix s’élèvent pour remettre en
cause la pertinence de la production biologique. En effet, alors que 925
millions de personnes meurent de faim à travers la planète, l’agriculture et
l’élevage bio sont critiqués pour leur manque de productivité, avec des
rendements en moyenne 20% inférieurs à ceux obtenus grâce aux techniques conventionnelles.
Autre problème : les produits bio coûtent environ deux fois plus cher. Enfin,
une récente étude menée par des chercheurs américains montre que fruits,
légumes et viandes bio ne sont pas meilleurs pour la santé que leurs
équivalents classiques.
L'analyse démontre que si les aliments bio contiennent
nettement moins des pesticides, ils n'en sont toutefois pas totalement
dépourvus. Les scientifiques écartent également la théorie selon laquelle les
produits bio possèderaient une valeur nutritive supérieure aux denrées
conventionnelles.
Doit-on renoncer au "bio" ?
Participez au débat en
déposant un commentaire ci-dessous.
Article de : GEO.fr | Jeudi 1 novembre 2012 Faut-il encadrer les publicités de voitures ?
La marque japonaise Toyota a été condamnée cette semaine par le juge des référés de Nanterre à supprimer toute publicité représentant des voitures stationnées ou circulant en pleine nature. Une victoire pour l’association France Nature Environnement (FNE). L'ONG estime en effet que, outre la violation du Code de l’environnement qui interdit les publicités de véhicules en dehors du domaine routier public, ce type de campagnes publicitaires équivaut à promouvoir « des comportements contraires à la protection de l’environnement et à la préservation des ressources naturelles ». Toyota doit donc, dans un délai d’un mois, supprimer toutes les publicités incriminées « sous astreinte de 100 euros par jour et infraction constatée ».
Participez au débat en déposant un commentaire ci-dessous.
Tumeurs mammaires chez les femelles, troubles hépatiques et rénaux chez les mâles, espérance de vie réduite sur les animaux des deux sexes... L'étude conduite par le biologiste Gilles-Eric Séralini (université de Caen) et à paraître dans la prochaine édition de la revue Food and Chemical Toxicology fait grand bruit : elle est la première à suggérer des effets délétères, sur le rat, de la consommation d'un maïs génétiquement modifié – dit NK603, commercialisé par la firme Monsanto – associé ou non au Round-Up, l'herbicide auquel il est rendu tolérant.
Les auteurs ont mis en place un protocole expérimental particulièrement ambitieux. Ils ont testé – sur un total de plus de 200 rats, et pendant deux ans – les effets d'un régime alimentaire composé de trois doses différentes du maïs transgénique (11 %, 22 % et 33 %), cultivé ou non avec son herbicide-compagnon.
Trois groupes ont également été testés avec des doses croissantes du produit phytosanitaire seul, non associé à l'OGM. Au total, donc, ce sont neuf groupes de 20 rats (3 groupes avec OGM, 3 groupes avec OGM et Roundup, 3 groupes avec Roundup) qui ont été comparés à un groupe témoin, nourri avec la variété de maïs non transgénique la plus proche de l'OGM testé, sans traitement à l'herbicide.
MORTALITÉ ACCRUE
Sur l'ensemble des groupes traités, les différences les plus significatives avec le groupe témoin apparaissent au bout d'environ un an. Chez les mâles, les congestions et les nécroses du foie sont 2,5 fois à 5,5 fois plus fréquentes. Ces derniers souffrent également 1,3 fois à 2,3 fois plus d'atteintes rénales sévères. Les tumeurs mammaires ont été également plus fréquemment observées dans tous les groupes traités, mais pas toujours de manière statistiquement significative.
Quant à la mortalité, elle a également été accrue dans l'ensemble des groupes traités. Dans le groupe témoin, la durée de vie des mâles a été en moyenne de 624 jours et de 701 jours pour les femelles. "Une fois la période moyenne de survie écoulée, toute mort a été largement considérée comme due au vieillissement, écrivent les auteurs. Avant cette période, 30 % des mâles et 20 % des femelles du groupe témoin sont morts spontanément, alors que jusqu'à 50 % des mâles et 70 % des femelles sont morts [prématurément] dans des groupes nourris avec l'OGM."
Les auteurs de ces travaux notent que la majorité des effets détectés ne sont pas proportionnels aux doses d'OGM ou d'herbicide auxquelles ont été exposés les animaux. Cette absence de proportionnalité entre la dose et la réponse biologique – une petite dose peut produire des effets plus importants que des doses plus fortes –, est désormais bien documentée dans le cas des substances qui perturbent le système hormonal.
Selon les auteurs, le Round-Up pourrait donc se comporter comme un perturbateur endocrinien. Cependant, cela n'explique pas les effets mesurés sur les animaux nourris à l'OGM seul. Pour les auteurs, la construction génétique de l'OGM entraîne la modification d'une enzyme (dite ESPS synthase) impliquée dans la synthèse d'acides aminés aromatiques ayant un effet de protection contre la cancérogénèse. Le fait que la production de ces acides aminés soit réduite pourrait expliquer, selon les auteurs, les pathologies plus fréquemment observées chez les rats exposés à l'OGM seul.