25 oct. 2011

Les drogues: avez-vous déjà cotoyé la cocaïne?

L'engouement pour la "CC" tient en partie à son image "paillettes", liée aux ambiances festives. Ici, une image extraite du film Snow White. (L'Express du 24/10/2011)

En quelques années, la drogue des "people" est devenue celle de "M. Tout-le-Monde". Parce que les cartels sud-américains inondent l'Europe de poudre à prix cassé. Et que beaucoup ignorent la gravité de la dépendance et des risques auxquels ils s'exposent. Enquête sur la "marée blanche".
C'était, il y a peu de temps encore, la drogue de l'élite, de la jeunesse dorée et du show-biz. Celle qui montre que l'on est branché, qui fait chic dans une soirée. De Kate Moss à Johnny Hallyday, de Thierry Ardisson à Frédéric Beigbeder, nombreux sont les people qui ont avoué, parfois même proclamé, qu'ils en prenaient. Tout récemment, le chouchou des animateurs télé, Jean-Luc Delarue, a dû interrompre ses émissions pour entamer une cure de désintoxication, avant de partir sur les routes de France avec un camping-car "pour partager [son] expérience et aider les jeunes". Sans compter quelques sportifs qui, pris sur le fait comme Richard Gasquet, ont avancé des explications "originales" pour justifier un contrôle antidopage positif...
Las ! en quelques années, la cocaïne s'est considérablement démocratisée - "banalisée", précise le Dr William Lowenstein, directeur de la clinique Montevideo, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), spécialisée dans la prise en charge des addictions. Aujourd'hui, la "CC" comme disent les initiés, est partout. "On reçoit même des collégiens accros", témoigne le spécialiste, qui note deux profils : le fêtard qui découvre la cocaïne un soir et veut en faire profiter les copains, sans réaliser que le produit est dangere
"Aucune profession n'est épargnée", observe le Dr Lowenstein, citant ce "boulanger tranquille et sans histoires" qui, ayant découvert la coke chez des amis, avait "trouvé ça super". Au point d'en reprendre dès le réveil, afin de supporter ses folles journées de travail. Puis de continuer, dans l'après-midi, pour "tenir", avant de passer au cannabis, pour "descendre" au moment de se coucher. "Quand il est arrivé chez nous, il prenait entre 1 et 2 grammes de poudre, mais ne parvenait déjà plus à décrocher. Jusque-là, on voyait plutôt débarquer de gros consommateurs, à 5, voire 8 grammes quotidiens. Les gens sombrent dans l'addiction de plus en plus vite."
L'autre explication de cet engouement tient à la représentation de la "coke" dans l'imaginaire collectif: "Les gens la voient comme une drogue "paillettes", quasi anodine, explique le Dr Lowenstein. Ils croient que la coke ne rend pas dépendant, qu'en se limitant à une fête par semaine ils échapperont à l'addiction, puisqu'ils maîtrisent, pensent-ils, leur consommation." Or, loin d'être inoffensive, cette substance est aussi addictive que l'héroïne et l'alcool, plus que l'ecstasy, et sans commune mesure avec le cannabis. Des hémorragies nasales aux accidents cardio-vasculaires aigus - même avec un seul "sniff" - les conséquences peuvent être lourdes. Des études menées par l'Inserm sur des souris le montrent : quelques prises suffisent pour provoquer des dommages durables dans le cerveau.
Avec entre 250 000 et 300 000 usagers réguliers, la France pourrait paraître relativement épargnée par rapport à ses voisins européens: les accros à la poudre sont 1 million en Espagne et autant au Royaume-Uni. Mais pour combien de temps encore? Faut-il le rappeler, il n'existe pas de traitement de substitution à la cocaïne, et il n'en existera probablement pas avant des années. D'ici là, la "blanche" continuera à faire ses ravages. Pourtant peu enclin au tout-répressif en la matière, le Dr Lowenstein ne cache pas son inquiétude : "Si mon enfant arrivait un jour à la maison en me disant qu'il est accro à quelque chose, je penserais immédiatement : pourvu que ce ne soit pas la coke."
(Extraits d'un article de l'Express du 24/10/2011)
Et vous, avez-vous déjà cotoyé la cocaïne? Des personnes de votre entourage en consomment-elles? Régulièrement? Pensez-vous qu'il faudrait interdire les drogues? Toutes? Les légaliser?

5 oct. 2011

Faut-il sauver la Grèce?











Les marchés ont clôturé hier dans l’euphorie… Et ce, après l’annonce surprise d'une action concertée entre les grandes banques centrales en vue de fournir des liquidités en dollars aux marchés. Les voilà rassurés! Mais la question de la Grèce n'est pas réglée. Les ministres des finances de l’Union se retrouvent d’ailleurs en Pologne…

Ont-ils raison de continuer à vouloir aider la Grèce ?

Écouter sur France Inter ce débat économique (6'39)