Un Hikikomori est une personne vivant enfermée chez elle et ne prenant plus part à la société. Ce phénomène est surtout observé au Japon où il concernerait plus d’un million de personnes. Les autorités locales s’inquiètent de l’augmentation et du sort des hikikomori.
“Hikikomori” signifie “se retirer, se retrancher à l’intérieur de soi
même”. La définition officielle du gouvernement nippon est la suivante :
un hikikomori est une personne ne s’étant pas rendue à l’école ou au
travail pendant au moins six mois et n’ayant eu pendant cette période
aucune réelle interaction sociale en dehors du cercle familial. Les
hikikomoris ne montrent pas forcément d’autre trouble de la santé
mentale et sont rarement suicidaires.
Cette situation peut être due à un départ à la retraite, à une
maladie, à des problèmes économiques, de relations sociales, de pression
familiale ou à un traumatisme. Pour le sociologue Teppei Sekimizu, la
société japonaise à cela de particulier qu’elle met l’accent sur les
règles communes et que la valeur d’un individu est basée sur sa capacité
à se conformer aux règles de la vie en groupe. Les Hikikomoris sont
ceux qui ne rentrent pas dans ce moule et qui s’isolent.
Quand on met un nom sur ce
phénomène au début des années 1990 au Japon, cela concerne surtout des
jeunes personnes, qui n’arrivent pas à trouver du travail. Mais depuis
trente ans, le phénomène se généralise et on observe autant de seniors
que de jeunes hikikomori. Parmi les plus de 40 ans, plus de la moitié
sont isolés depuis plus de cinq ans et un peu moins de 20% le sont
depuis plus de vingt ans. Certains vivent avec leurs parents qui ont
parfois 80 ans, et d’autres vivent seules, jusqu’à devenir des
"kodokushi", c’est à dire des personnes qui meurent seules, sans que
personne ne s’en rende compte, parfois pendant plusieurs mois.
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