L'engouement pour la "CC" tient en partie à son image "paillettes", liée aux ambiances festives. Ici, une image extraite du film Snow White. (L'Express du 24/10/2011)
En quelques années, la drogue des "people" est devenue celle de "M. Tout-le-Monde". Parce que les cartels sud-américains inondent l'Europe de poudre à prix cassé. Et que beaucoup ignorent la gravité de la dépendance et des risques auxquels ils s'exposent. Enquête sur la "marée blanche".
Las ! en quelques années, la cocaïne s'est considérablement démocratisée - "banalisée", précise le Dr William Lowenstein, directeur de la clinique Montevideo, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), spécialisée dans la prise en charge des addictions. Aujourd'hui, la "CC" comme disent les initiés, est partout. "On reçoit même des collégiens accros", témoigne le spécialiste, qui note deux profils : le fêtard qui découvre la cocaïne un soir et veut en faire profiter les copains, sans réaliser que le produit est dangere
"Aucune profession n'est épargnée", observe le Dr Lowenstein, citant ce "boulanger tranquille et sans histoires" qui, ayant découvert la coke chez des amis, avait "trouvé ça super". Au point d'en reprendre dès le réveil, afin de supporter ses folles journées de travail. Puis de continuer, dans l'après-midi, pour "tenir", avant de passer au cannabis, pour "descendre" au moment de se coucher. "Quand il est arrivé chez nous, il prenait entre 1 et 2 grammes de poudre, mais ne parvenait déjà plus à décrocher. Jusque-là, on voyait plutôt débarquer de gros consommateurs, à 5, voire 8 grammes quotidiens. Les gens sombrent dans l'addiction de plus en plus vite." L'autre explication de cet engouement tient à la représentation de la "coke" dans l'imaginaire collectif: "Les gens la voient comme une drogue "paillettes", quasi anodine, explique le Dr Lowenstein. Ils croient que la coke ne rend pas dépendant, qu'en se limitant à une fête par semaine ils échapperont à l'addiction, puisqu'ils maîtrisent, pensent-ils, leur consommation." Or, loin d'être inoffensive, cette substance est aussi addictive que l'héroïne et l'alcool, plus que l'ecstasy, et sans commune mesure avec le cannabis. Des hémorragies nasales aux accidents cardio-vasculaires aigus - même avec un seul "sniff" - les conséquences peuvent être lourdes. Des études menées par l'Inserm sur des souris le montrent : quelques prises suffisent pour provoquer des dommages durables dans le cerveau.
Avec entre 250 000 et 300 000 usagers réguliers, la France pourrait paraître relativement épargnée par rapport à ses voisins européens: les accros à la poudre sont 1 million en Espagne et autant au Royaume-Uni. Mais pour combien de temps encore? Faut-il le rappeler, il n'existe pas de traitement de substitution à la cocaïne, et il n'en existera probablement pas avant des années. D'ici là, la "blanche" continuera à faire ses ravages. Pourtant peu enclin au tout-répressif en la matière, le Dr Lowenstein ne cache pas son inquiétude : "Si mon enfant arrivait un jour à la maison en me disant qu'il est accro à quelque chose, je penserais immédiatement : pourvu que ce ne soit pas la coke."
(Extraits d'un article de l'Express du 24/10/2011)
Et vous, avez-vous déjà cotoyé la cocaïne? Des personnes de votre entourage en consomment-elles? Régulièrement? Pensez-vous qu'il faudrait interdire les drogues? Toutes? Les légaliser?
Bof, je ne sais pas qu'est que c'est la cocaïne.
RépondreSupprimerMais ce que j'ai lu ne m'attire point.
À mon époque-là on n'avait qu'une seule drogue: la potion magique qui préparait notre druide Panoramix.
Avec elle tous les guerriers de mon village devenaient invincibles pour batailler contre les Romains qui nous entouraient.
Parfois je pens que la potion de Panoramix n'était qu'un truc de ce vieillard sage pour nous donner du courage pour lutter contre les Romains et peut-être pour épouvanter ces lâches envahisseurs de notre terre.
Je ne crois pas que Panoramix aie mis des produit dangereux pour la santé des meilleurs hommes de la tribu dans la potion. À mon age on aurais déjà souffert quelque problème de santé et moi je suis super en forme. Et j'ai plus de 2.000 ans !
Donc je ne comprends pas pourquoi il y a tant de personnes qui prennent des drogues qui peuvent leur faire du mal. On dit que c'est pour s'amuser... mais il ne nous fallait pas à mon tribu. On buvait de la bière et on mangeait du sanglier et c'était très amusant ! On rigolait ensemble pendant toute la nuit, surtout quand le barde ne nous ennuyait pas avec ses pénibles chansons !
C'est bizarre c'est qui font les jeunes d'aujourd'hui.
Moi, je pense que ne sont seulement les Romains qui sont fous!
Tous les Européens en sont !
L’évasion de la réalité fait partie d’une stratégie phycologique dont on se sert pour soulager la tension de notre vie quotidienne. Cependant quand on s’accroche aux drogues pour s’éloigner des tracas, à mon avis, on ne s’en rend pas compte de la dépendance chimique à laquelle on s’expose au cours de sa consommation. Et dès lors que la dégradation physique n’est pas immédiate, on continue à en consommer jusqu’à ce que ce soit trop tard. Une frange à mon entourage, étudiants à cette époque là, consommaient de la cocaïne pour défouler le weekend dans une ambiance plus branchée, et pendant la semaine ils fumaient du cannabis pour se décontracter.
RépondreSupprimerÀ mon sens, la société ne culpabilise pas suffisamment les célébrités dont on a connu leur dépendance à la cocaïne et malgré tout ils sont toujours dans les médias et continuent leurs activités publiques avec réussite comme si de rien n’était, par exemple Maradona ou Kate Moss. On ne peut pas continuer à tolérer les drogues d’élite si on veut réduire sa consommation. Et le trafique de drogue devrait être puni plus sévèrement pour limiter sa disponibilité dans le marché.
Moi, je n'ai jamais sniffé de la cocaine, et cela malgré le fait que, à une époque de ma vie, il aurait été assez facile pour moi de m'initier à la consommation. Je pense que c'est parce que je suis fumeuse (de tabac) et, car si je ne fume pas beaucoup et je sais que c'est une habitude dégoûtante et mauvaise pour ma santé, je n'ai jamais complètement réussi à arreter. Grâce à cela, j'ai compris que les drogues sont dangereuses et incontrôlables et toujours elles m'ont fait peur. Cependant, quand j'étais plus jeune, je pensais que la solution au problème de la drogue passait pour la légalisation. Je croyais qu'ainsi les substances seraient moins nuisibles et le consommateur ne serait pas marginalisé. Actuellement, je suis plus conservatrice. Quand je suis allée à Amsterdam, il y a des années, j'ai trouvé cette ville un peu déprimant. Et c'étaient les Pays Bas, où les citoyens ont reçú plus de formation et ont plus de conscience de l'intérêt collectif. Je crois qu'ici, en Espagne, la légalisation pourrait provoquer le chaos. A mon avis, le meilleur choix qu'on peut faire c'est de promouvoir un usage responsable.
RépondreSupprimerEn matière de légalisation de drogues, la Hollande est le pays le plus avancé. Cela ne veut pas dire que j'y suis d'accord. Sa légalisation n'entraînerait que la fin du trafic et une chute probable des prix qui faciliterait son accès à un nombre plus élevé de citoyens, ce qui rendrait difficile son éradication et augmenterait les dépenses de l'assurance sociale pour le traitement des accros.
RépondreSupprimerÀ vrai dire, je n'ai jamais pris de drogue; ni même pas vu. Par contre, au lycée nous avons des élèves qui en consomment ou en ont consommée. L'année passée nous avions trouvé de cannabis sur un d'eux. Il l'offrait à tous ceux qui voulaient le goûter afin de se faire une clientèle. Il le dérobait à sa mère qui en était une consommatrice habituelle selon ses dires. Actuellement nous savons de source sûre qu'ils ont suivi une cure de désintoxication qui semble avoir donnée ses fruits.
À mon avis, les jeunes manquent d'information. Je dis les jeunes, car je pense que c'est par là qu'il faut commencer. Il faut publicité plus agressivement dans tous les média écrits et parlés, les méfaits des différentes drogues et plus particulièrement des plus nocives. Il appartient aussi à tous les agents de la société de participer dans cette tâche ardue. Les parents y ont un rôle prépondérant, mais aussi les professeurs.
De toute façon, nous savons tous que dans la lutte contre la drogue, il y a des intérêts occultes de personnes puissantes qui y ont beaucoup à perdre. Et je ne parle pas précisément des grands trafiquants.
En ce qui concerne à la consommation des drogues, une chose est claire: la interdiction des substances ne finira pas avec les problèmes d'addiction.
RépondreSupprimerL'application d'un système de légalisation réglé pourrait être une solution. Je veux dire, appliquer des restrictions selon la sorte de substance. De la même façon qu'on a besoin d'une prescription médicale pour acheter quelque sorte de médicament, les drogues les plus dangereuses pourraient être disponibles seulement dans des lieux autorisés ou des professionnels puissent controler leur administration.
Cependant, on sait bien que ceux qui contrôlent les drogues ont un grand pouvoir et qu'il y a beaucoup de gens qui s'enrichissent avec l'affaire des drogues.
En Espagne, selon les derniers études, les drogues les plus consommés sont l'alcool (79%), le tabac (45%) et le cannabis (11%). Mais, le 50% des consommateurs de subtances psychoactives consoment deux ou plus substances, dont l'alcool y est present dans les 90% des cas.
Alors...à quoi sert la légalisation des substances?
À mon avis, les actions de prévention sont la clé à ce problème. Il faut développer des actions de prévention dans les différents niveaux: scolaire, dans le domain du travail et même de la famille dans le but de freiner la consommation des drogues. Il faut sensibiliser à tout le monde aux effets de ces substances, surtout aux plus jeunes, il faut qu'ils puissent connaître que les effets des drogues n'ont rien à voir avec faire la fête.
Je n'ai jamais ni cotoyé la cocaïne ni connu des personnes qui en consomment. Vraiment, tant mieux!
RépondreSupprimerPourquoi? Parce que tout cela me fait une peur bleu. J'aurais eu beaucoup de souci car les drogues sont très dangeureuses et incontrôlables et elles modifient à long terme notre cervau, lequel est le cible de tous ces substances. En plus, les phénomènes de dépendance sont clairs.
Le seul usage que j'en permettrais de faire serait celui de les utiliser pour soigner ou guérir et surtout pour amoindrir la douleur, la souffrance d'une maladie.
On doit susciter le dialogue avant tout parmi les jeunes. On doit leur montrer la possibilité de s'amuser, d'être contents, sans le besoin de prendre aucune substance si pénible et dangereuse.
Je suis d'accord avec Coco quand elle dit que le trafic de drogue devrait être puni très sévèrement; mais aussi avec Christian Dior quan elle dit qu'il y a bésef d'intérêts cachés ou inconnus de personnes puissantes.
Alors, je préfère prendre la seul drogue que j'aime: la caféine de mon café.
Personnellement, je partage l’avis de William Lowenstein : une grande partie de la société prend de la drogue pour anesthésier leurs vies. Actuellement, on se retrouve dans une atmosphère où seulement le superficiel et l’immédiat comptent. Où il faut tout y avoir là, là, là ! Nos parents nous ont tout donné et quand la vie adulte approche, on ne connaît pas le concept du sacrifice et en sortant de notre petite bulle de facilités, la vie adulte se tourne vide et insupportable.
RépondreSupprimerJe n’ai jamais goûté la cocaïne mais j’ai été dans les endroits où elle se consommait. Je suis de nouveau d’accord avec William Lowenstein que ça part d’un jeu et peut finir par devenir une addiction. Heureusement, ma vie (malgré toutes ses imperfections) est remplie de petits plaisirs et de personnes exceptionnelles qui constituent ma seule drogue !