L'Espagne intéresse les compagnies pétrolières
Réunion de crise des autorités régionales de Valencia avec le ministre José Manuel Soria (à gauche) sur le « projet Castor » (photo Ministerio de Industria)
ESPAGNE. L'Espagne devient toujours plus attractive pour les compagnies pétrolières internationales. Une tendance qui s'explique par l'augmentation des prix du pétrole conjuguée aux améliorations des techniques de forage. Cela se traduit très concrètement par une augmentation de 80% des demandes de permis de prospection au cours des cinq dernières années, selon les chiffres du ministère espagnol de l’Industrie.
75 dossiers en attente d'habilitation sont actuellement au ministère, ou dans les administrations des Régions autonomes, également compétentes dans ce domaine. Avec des intérêts d'ailleurs souvent contradictoires.
Pour le gouvernement central de Madrid, la prospection des sous-sols, sur terre comme en mer, constitue un dossier de première importance en cette période de vaches maigres pour les finances publiques. D'abord parce que l'Espagne importe plus de 99% de ses produits pétroliers. Seul 0,56% du pétrole brut consommé en Espagne a été pompé dans le pays même (0,21% du gaz naturel). La facture des importations énergétiques espagnoles s'élève ainsi à 45 mrds €.
Les perceptives de développer cette industrie laissent donc entrevoir de grandes possibilités d’économies. De leur côté, les gouvernements régionaux, dont l'économie reste davantage liée au tourisme, sont plutôt sensibles aux risques écologiques.
A l'affût
Des divergences d'intérêts illustrées par le conflit entre le gouvernement régional des Canaries et le ministre de l'Industrie, José Manuel Soria. Ce dernier vient de se prononcer à nouveau en faveur d'une prospection au large de l'archipel des Canaries, où le groupe Repsol est bloqué par la Région, suite aux plaintes des associations écologistes. José Manuel Soria a remis la pression ces jours-ci en laissant entendre que le Maroc pourrait profiter de ce statu quo pour mener à bien ses propres forages dans ce territoire marin transfrontalier...
Les autres grands espoirs de prospection en Espagne concernant le nord de la Péninsule, et surtout la Méditerranée, notamment au large de la Catalogne. Mais là aussi, les autorités régionales se montrent circonspectes, avec une mobilisation d'opposition aux forages qui commence à s'organiser dans les Baléares.
Les esprits s'échauffent de quelques degrés avec les graves conséquences du projet « Projet Castor », visant à constituer un immense entrepôt de gaz naturel sous les eaux de Méditerranée, en utilisant justement d'anciennes infrastructures pétrolières, face au Delta de l'Ebre. Le chantier a déclenché une série de secousses sismiques obligeant le ministère de l'Industrie à stopper sine die toute activité sur le site.
Dans cette zone au moins, les compagnies pétrolières devront sans doute faire profil bas pendant un certain temps. Ce qui ne les empêchera pas de rester à l’affût des possibilités de prospection.
- Menaces pour notre environnement ou sources de revenus bienvenues en temps de crise?
- Protestation ou soumission?
Ibiza : Une vingtaine de manifestantes espagnoles ont protesté nues à la plage d’Ibiza, en début de semaine, contre un projet du gouvernement de Mariano Rajoy, de lancer des explorations pétrolières dans l’offshore des îles Baléares.
Ainsi, les manifestantes se sont enduites les corps avec une substance noire, symbolisant le pétrole et se sont allongées sur la plage, pour simuler l’échouement des animaux, victimes des marées noires.
Les licences pour le début des explorations devant les plages d’Ibiza avaient été délivrées par le gouvernement espagnol, en janvier dernier.
À mon avis on ne devrait pas permettre ces prospections. J'ai toujours critiqué ce genre d'activités, car il y a pas mal d'articles qui constatent la relation effet-cause entre ce type de prospections et l'échouement de cétacés. On connaît que les cétacés constituent tout simplement l'effet plus notoire des prospections, mais la portée totale sur la faune reste encore inconnue. Les conséquences sur la chaîne trophique seraient de même épouvantables. Si les compagnies obtenaient leurs permis, on devrait ajouter un autre risc : le résultat d'un éventuel écoulement, qui mériterait un autre chapitre.
RépondreSupprimerHeureusement il éxiste un consensus entre la population, les partits politiques régionaux et les principaux secteurs économiques (nottament touristiques) contre ce projet. Malheureusement, seul le discours écolo mentionne les arguments avant exposés. Le reste s'inquiète de l'intangible 'image offerte au tourisme'. Voilà la pire des incohérences, on ne protège pas notre environnement parce qu'un jour on aura besoin de ces ressources (biodiversité et bonne santé des eaux, voir pêche), on les protège par un sens de mercantilisme au service du Nord, masqué d'une esthétique immaculé pour offrir aux touristes. Cependant, on achète des filets de panga et de perche, c'est-à-dire, on promeut la destruction des ecosystèmes lointains : loin des yeux, loin du coeur.
La citoyenneté espagnole est déjà parvenue à sa majorité d’âge et elle a pris conscience qu’il faut être actif dans tous les champs. On sait que politiciens et entrepreneurs ne défendent pas nécessairement la démocratie mais leurs intérêts. D’autre part, aller voter une fois chaque quatre années est absolument insuffisant si on veut partager les décisions d’un pays.
RépondreSupprimerIl ne nous reste qu’exprimer notre avis, nous organiser, nous manifester, travailler pour atteindre la société que nous voulons, ne pas attendre que quelqu’un nous la offre. Bref, apprendre qu’il s’agit de notre pays, de notre avenir. On dit que la nature, nous ne l’avons pas héritée de nos aïeuls, ils sont nos enfants qui nous l’ont prêtée. Bien que l’augmentation de revenus soit indispensable pour l’état, cela n’empêche notre obligation de protéger un environnement qui ne nous appartient pas.
C'est vrai que l' Espagne importe plus de 99% de ses produits pétroliers, et que si on avait du pétrole dans le pays, cela permettrait une réduction importante de la facture des importations énergétiques, autrement dit, le bénéfice économique du pays serait élevé.
RépondreSupprimerOr, les prospections pétrolifères peuvent supposer non seulement un grand risque environnemental mais aussi économique, et à mon avis on ne peut pas risquer d´endommager une industrie si faible comme le tourisme, qui est à present presque la seule source de revenus de beaucoup de familles espagnoles.
GCELLERES
RépondreSupprimerLa question de la convenance des prospections pétrolières dans les eaux territoriales Espagnoles est, sans doute, très compliquée et pour s’y prononcer, il est nécessaire de pondérer les risques et les bénéfices de cette activité.
Dans le terrain des risques, il faut parler de la possibilité des rejets de pétrole dans les aires de prospection ou d’extraction. Cette circonstance pourrait occasionner des conséquences catastrophiques pour l’environnement et pour l`image touristique. Une marée noire dans la Méditerranée serait une nouvelle terrible pour l’économie Espagnole et pour l’écosystème marin, un cauchemar avec des effets, en tout cas, néfastes. En outre, on doit ajouter aussi que les études sismiques des prospections créent des ondes sonores qui perturbent la vie marine.
Dans l’autre plateau de la balance on doit y mettre les bénéfices des processus extractifs de pétrole ou de gaz. L’un d’eux est la probable obtention de revenus très nécessaires pour réduire l’énorme dette publique Espagnole et l’autre, est la prévisible création de postes de travail qui pourraient minorer la grande taxe de chômage nationale.
C’est un problème difficile à résoudre. Tout le monde est devenu écologiste ; les hôteliers qui jamais ont empêché la destruction des écosystèmes marins e côtiers et la reste de la population, dont la plupart nous consommons chaque jour des produits dérivés des hydrocarbures. En plus, il y a longtemps que sur nos eaux naviguent constamment de centaines de bateaux pétroliers, et cette contingence suppose un véritable danger de déversement en cas d’accident. Une éventuelle solution au dilemme dont nous discutons, serait de garder les réserves d`hydrocarbures pour l’avenir, quand le tourisme ne sera pas rentable
À mon avis on ne doit pas permettre les prospections pétrolières en Espagne.
RépondreSupprimerC’est vrai que nous sommes en train de vivre une crise mondiale très grave et que les bénéficies de ces prospections seraient très important pour notre pays. Mais, et les conséquences négatives ? Quelqu’un a pensé en les véritables effets négatifs sur l’écosystème ?
Qu’est-ce qu’y arrivera à la flore et la faune de la Méditerranée ? Elle disparaitra ?
Cette semaine une compagnie pétrolière a dit qu’il y a de pétrole sur les côtes des îles Canaries.
Alors, qu’est-ce que nous devrions faire ? Protester au rester soumis ?
D’un côté je pense que nous devrions protester encore que c’est vrai que dans notre pays il y a chaque fois plus de manifestations et que le gouvernement les ignore complètement. Mais, d’un autre côté, rester soumis n’est pas une option. Au moins, pour moi.
Tout d'abord je dirais non à ce type d'activités. Les raisons pour lesquelles je dirais non sont les suivantes:
RépondreSupprimer1 - Pourquoi est-ce qu'on pense encore que les combustibles fossiles sont la meilleure solution face à la demande d'énergie? En Espagne on a beaucoup de soleil; donc il faut savoir l'utiliser pour produire de l'énergie. Il ne faut pas mettre en risque la flore et la faune maritime pour obtenir une source d'énergie qui, plus tô ou plus tard va se finir.
2.- En plus, voir les hôteliers déféndant la nature!!! ça m'inquiète ! Ils n'ont jamais déféndu l'écologie! Plusiers fois ils ont détruit des endroits magnifiques pour se'n béneficier. S'ils sont maintenant par contre de cettes prospections pétroliperes, c'est seulement pour son interêt. Il faut défendre le tourisme! Un type de tourisme qui, à mon avis, est obsolète et qui ne conte pour rien avec la nature.
3.- Pour finir, une question: où est-ce qu'ils sont les principaux ex-dirigeants politiques? Oui !!! La réponse est bonne!! Une fois qu'ils ont fini leur "carrière politique", ils ont leur bureau dans les grandes enterprises énergetiques!!!
C'est sure que la crise économique en Espagne a ravivé les explorations pétrolières près de la côte des îles Balears et de Valencia avec le forage de deux puits equidistantes 40 km. d'Ibiza et Denia,
RépondreSupprimerMalgré que les autorités affirment avoir pris les dispositions nécessaires pour éviter tout risque écologique et pour garantir la continuité du secteur touristique sur ses îles, leur découverte a suscité une claire opposition sociale, à côté des protestations des écologistes et opérateurs touristiques. C'est la bataille entre les opposants au projet, et les autorités qui ont brandi un argument économique. Et les effets bénéfiques pour l’économie locale? Sont-ils convaincants? Et les aérogénérateurs? Au moins la seule possibilité qui nous reste de travailler tous ensemble face aux grandes groups d'intêrets est réelle.
Après la première rumeur des intentions du notre gouvernement en ce qui concerne les explorations pétrolières, je pensais que c'était une blague mais, comme d'habitude, le temps confirma la bêtise.
RépondreSupprimerLes réactions arrivèrent tout de suite: collecte des signatures, positionnement publique des personnes célèbres, manifestation... Et, malgré mon pessimisme vers la valeur réelle de ce type d'actes, je crois que, cette fois ci, on aura de la chance, parce que les hôteliers se sont positionnés "contre" et -tout le monde le sait!- presque toujours il y a eu, il y a et bien sûr il y aura une collusion du secteur de l'hôtellerie avec le pouvoir politique (surtout de la droite!)
Évidemment, c'est seulement une conjecture, mais j'espère que la conjoncture dont je viens de parler nous sera favorable. Inch Allah! Autrement, cela serait une catastrophe!
Je suis sans doute pour bloquer les prospections pétrolières dans la Méditérranée et aussi près des Iles Canaries. À mon avis le gouvernement espagnol devrait promouvoir beaucoup plus les énergies alternatives dont
RépondreSupprimerl´Espange n´en utilise presque rien. L´énergie solaire pourrait être une très bonne alternative, mais celle n´intéresse pas aux grandes entreprises, cela deviendrait trop bon marché pour les utilisateurs et elles n´auront pas autant de bénéfices.
Quelqu´un m´a dit il y a quelques jours que l´Espagne est bête. Ici, nous ne voulons pas non plus des centrales nucléaires. En France il y en a beaucoup, et s´il y a un accident, l´Espagne en souffrirait aussi les conséquences. Pour quoi payer aux voisins si on peut les avoir chez nous et sauver des milliards d´euros?
Mais qui veut avoir une centrale nucléaire près de chez lui?
En tout cas, je crois que le gouvernement espagnol travaille pour les grandes entreprises et pas pour les espagnols, et que même si avoir de pétrole espagnol pourrait aider en ce moment de crise, à long terme nous aurions beaucoup plus de pertes que de bénéfices.
D'après moi, la plus grande source économique du pays et, concretement, des îles est le tourisme, donc doit-on le mettre en péril seulement pour une conjecture?, autrement dit, faut-il sacrifier nos côtes uniquement pour des intérêts politiques? Ma réponse est catégoriquement non, car l'impact environnemental que ces prospections provoqueront sur l'ecosysthème sera nettement plus grave que les bénéfices économiques que cela apportera. Je pense qu'on devrait bien invertir dans les energies renouvelables, puisqu'elles sont plus écologiques et réelles.
RépondreSupprimerD'un autre côté, l'entreprise intéressé à faire ces propections en Balears est étrangére, alors la plupart de l'argent ira hors du pays.
Pour toutes ces raisons, je suis complétement contre ces prospections qui ne supposeront aucune avantage touristique, économique et, loin de là, énergétique. C'est pourquoi qu'on doit toujours protester afin de préserver notre milieu et notre tourisme.
PRELUDE : L’île de Majorque accueille les ordures de l'Europe à brûler et, comme ça, augmenter l'effet de serre sur nos îles, parce qu’apparemment quelqu’un a très mal calculé la quantité de déchets générés ici, un fait qui est obtenu en multipliant le nombre de camions par le nombre de tonnes par camion. Compte tenu de la « difficulté » de cette opération mathématique, en ce moment des bateaux chargés de déchets arrivent à nos ports, où les camions sont déchargés avant de traverser toute l’île.
RépondreSupprimerMISE À JOUR: Pour l'instant, il y a des millionnaires qui ne gagnent assez encore et ils ont fait pression pour obtenir des autorisations à la perforation du fond de la mer Méditerranée à la recherche de pétrole ou de gaz. Tout le monde connait tous les effets qui en résulteront dans la vie des animaux de la mer profonde, mais au moins nous pourrons sauver les comptes des revenus des pauvres actionnaires des compagnies pétrolières, qui souffrent de la crise comme tout le monde et c’est pour cela qu’ils doivent augmenter, à contrecœur, la marge de profit.
AVENIR : Fuyons la démagogie du Prestige, de l’Exxon Valdez… car ce sont des questions lointaines ! Nos sommes Méditerranéens et nous vivons du soleil et, donc, très bientôt il y aura des études qui nous parleront de la qualité du goudron et l'effet des fumées des usines d’incinération pour la peau et le teint bronzage. Certainement, une nouvelle demande pour notre principale industrie.
L’idée de faire des prospections de gaz ou pétrole est inadmissible. L’Espagne en générale et les îles Baléares en particulier ont un secteur industrial puissant et compétitif : le tourisme. Ce secteur se fonde en valeurs indispensables tels comme le climat, un environnement privilégié et un système politique qui offre de la sécurité aux visiteurs.
RépondreSupprimerSi on veut améliorer l’économie et par conséquence le marché de travail espagnol, nos efforts doivent s’adresser à la maintenance et l’amélioration de ces conditions, en contribuant non seulement à la résolution de cette désespérante crise économique mais aussi à la protection de l’avenir des générations futures.
Pourtant, la décision d’établir des industries d’extraction de gaz ou pétrole joue contre tous les avantages comparatifs dont nous avons commentés. Tout au long du debat s'est posé la question si l’installation d’industries extractives de gaz ou pétrole aux îles Baléares soit une bêtise qui pourrait couter cher pour l’avenir.