3 nov. 2014

Qu'en pensez-vous? Comparez avec la politique familiale de votre pays.

Les allocations familiales réformées.




QUELLE UNIVERSALITÉ ? (libération)

Comment interpréter ces principes ? Pour la députée PS Marie-Françoise Clergeau,«nous restons sur une universalité car toutes les familles continueront à toucher des allocations». Selon cette vision, l’universalité consiste à ce que chaque famille puisse prétendre à une aide, mais pas forcément la même selon qu’elle soit riche ou pauvre. La fin de l’universalité serait de supprimer purement et simplement les allocations au-delà d’un certain niveau de revenu.
Un avis que ne partage pas Denis Lalys, secrétaire de la fédération «action sociale» de la CGT: «L’allocation que vous recevez, elle n’est pas pour vous, elle est pour votre enfant. Considérer qu’un enfant de riches à moins de besoins qu’un enfant de pauvres, c’est briser l’universalité de la protection sociale». Selon cette logique, l’universalité consiste à compenser les besoins engendrés par une situation nouvelle − naissance, maladie, retraite…− quel que soit le niveau de revenus.

«RUPTURE D’ÉGALITÉ»

Est-ce la première fois qu’une allocation est mise sous condition de ressources ? Non : tel est déjà le cas, par exemple, d’une partie de celles qui composent la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje). Au total, selon la Caisse nationale des allocations familiales, les prestations conditionnées au revenu ou modulées par lui représentaient 45,5% des dépenses famille en 2012. Ainsi, selon Béatrice Majnoni d’Intignano, économiste spécialiste de la protection sociale, «l’universalité a déjà été largement battue en brèche, à mesure que se diversifiaient les allocations familiales». Sans compter un autre élément important de la politique familiale, mais qui ne dépend pas, lui, de la Sécurité sociale : le quotient familial, dont le bénéfice a été raboté à deux reprises depuis 2012, pénalisant déjà les familles les plus aisées.
Selon l’économiste, l’impact financier de la modulation sur les familles aisées sera«avant tout symbolique». Elle note cependant une «rupture d’égalité choquante» :«Les allocations visent à favoriser les familles qui ont des enfants par rapport à celles qui n’en ont pas. Or, on se prépare à réduire cet écart chez les familles dites "aisées". On va dégrader la situation de celles qui ont des enfants, et épargner celles qui n’en ont pas. Là est le véritable problème».
Autre risque, souligné par l'économiste Guillaume Alègre dans une tribune publiée par Libération : Se retrouver «dans une situation avec d’une part des foyers qui payent l’impôt sur le revenu mais ne bénéficient pas des allocations familiales, et d’autre part des foyers qui reçoivent des allocations familiales mais ne paient pas d’impôt sur le revenu. Dans ces conditions, les allocations familiales ne seront plus réellement soutenues par les classes moyennes aisées. Or, il n’aura échappé à personne que les personnes et associations qui défendent actuellement la politique familiale ne sont pas toutes issues des classes populaires. Sans soutien des classes moyennes, les prestations familiales risquent d’être rognées peu à peu, avant de disparaître.»

6 commentaires:

  1. D' abord j' ai cherché de l' information sur ce sujet, car je ne m' étais jamais posé quelles étaient les différences dans les aides aux familles des différents pays, je vais faire un petit résumé de celles-ci entre la France et l' Espagne.
    En France la prestation aux familles, pour l' instant, est universelle, c' est à dire toutes les familles peuvent opter à recevoir des aides, mais dès juillet 2015, les allocs familiales seront modulées en fonction des revenus, comme le cas de l' Espagne.
    Tandis que la France destine un 2,3% du PIB aux familles, l' Espagne en destine un 1,4%, presque 1 point par dessous qui suppose des millions d' euros de différence en aides.
    Selon le rapport de l' IPF (Instituto Política Familiar), la France destine 770€/personne/ann, cependant l' Espagne destine 309€/personne/ann, qui est l' un des pays de l' UE15 que moins d' argent destine aux familles, mais aucun de ce deux pays est comparable avec le Luxembourg qui destine 2900€/personne/ann indépendamment des revenus (qui vivait là!!!).
    De plus, il existe une relation directe entre les allocs familiales et le taux de natalité, plus d' aides plus de natalité, on dit que l' Espagne est en plein hiver démographique, causé non seulement par la crise mais aussi par la manque de politiques qui profitent aux familles.
    À mon avis tous les pays devraient implanter politiques d' allocs familiales de façon que celles-ci soient universelles, que la natalité soit promue en évitant que l' Europe continue de vieillir, parce que ce n' est pas seulement une question qui concerne chaque pays, c' est une question qui affecte l' Europe, et si tous les pays ont été d' accord pour créer l' UE, en ce moment ils devraient se mettre d' accord pour homogénéiser les allocations familiales (toujours à la hausse). Je sais que c' est compliqué, mais pourquoi pas?, on pourrait réduire la dépense militaire, les salaires des politiciens... non?

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  2. Personnellement, je n’avais aucune idée de quelles étaient les allocations familiales ici en Espagne, mais j’imaginais qu’en tout cas, elles seraient inférieures à celles en France comment effectivement, j’ai pu constater, ce qui ne me surpris pas du tout.

    D’après moi, ces allocations sont nécessaires parce que l’Europe est un continent qui est en train de vieillir. S’il n’y pas d’enfants, à l’avenir il n’y aura pas d’argent pour payer la retraite des personnes âgées qui seront la majorité.

    Or, je partage l’opinion qu’on accorde ces allocations selon le niveau des revenus. L’universalité ne me semble pas bien et surtout en considérant qu’on est dans une période de crise. Si une famille dispose de l’argent suffisant pour entretenir leurs enfants, pourquoi doit-elle se bénéficier d’un argent qui peut être destiné à d’autres choses plus importantes ?

    D’autre part, je pense aussi qu’un enfant entraîne des dépenses importantes qu’aucune allocation ne va payer et aussi une responsabilité très grande qui ne doit pas être prise à la légère.

    Donc, je suis d’accord avec les allocations familiales, mais seulement si celles-ci sont accordées aux familles qui en ont vraiment besoin, mais non pas à tout le monde.

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  3. Je ne comprends bien le sens de recevoir une allocation pour aider à payer un loué, par exemple, sans tenir en compte tes revenus et ta situation économique. Les prestations sociales, ils sortent de l’argent publique, c’est-à-dire, de l’argent de tout l’état. Si on doit repartir d’une façon juste, on doit avoir en compte la situation de chaque famille et leurs revenus. Ce n’est pas la même chose des familles où un ou deux membres sont au chômage, que la situation où il y a des revenus procèdents du travail. Je suis pour la répartition de l’argent par rapport aux revenus, et des enfants dans la famille.
    La différence entre la France et l’Espagne par rapport à l’action sociale, reste clair. Mais ce qui m’a beaucoup attiré l’attention c’est la durée du congé maternelle, parce, qu’on parle du congé, on parle de congé payé, non ? En Espagne, le congé ne dure que 16 semaines pour la mère et 4 pour le père.
    D’autre part, si l’Etat veut diminuer les aides, celles qu’il ne peut pas toucher sont celles par rapport aux enfants. Le gouvernement doit assurer la nourriture, l’éducation et la santé des enfants, donc, ces familles méritent une attention spéciale.

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  4. Je ne suis pas d'accord avec l'universalité. Pas toutes les familles n’ont les mêmes besoins économiques que d'autres. Pour moi ça n'a pas avoir avec le nombre d'enfants qu'une famille en a mais par ses revenus.

    Selon moi, on devrait aussi diviser les revenus de chaque famille entre le nombre d'enfants, et à condition de ça, lui donner plus ou moins d'allocations. Ce n'est pas la même chose une famille qui gagne 3.000 euros par mois avec 6 enfants qu'avec 2 enfants. On devrait aussi prendre en compte les impôts que chaque famille paye à la déclaration d'impôt sur le revenu car, au moins en Espagne, les gens qui gagnent plus, payent aussi plus...

    Et si en lieu de donner de l'argent a des familles avec des enfants on lui donne directement les livres et matérielle scolaire dont ils ont besoin? Ou pour quoi ne pas lui donner des bons pour y aller au supermarché? Ça sonnerait un peu bizarre, mais comme ça on s'assure que cet argent se destine aux enfants et pas a des vacances à la mer...

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  5. Je suis tout à fait d’accord avec tous mes précédents copains orateurs qui sont pour moduler les allocations familiales en fonction des revenus car je suis convaincu que se sont les foyers les moins riches (c'est-à-dire, maintenant la surnommée classe moyenne qui est en train de disparaître étouffée par le chômage, les catégories populaires et aussi les démunis mais pas les catégories les plus aisées et non plus les milliardaires) qui ont le majeur besoin d’aide, alors c’est à juste titre que l’accès à une prestation familiale soit-elle conditionné par les ressources de son bénéficiaire. De cette façon, on assurera l’uniformité des allocations familiales.

    Je suis écœuré par le démontage de la politique sociale et familiale du gouvernement espagnol puisqu’il est, au bout du compte, néfaste et catastrophique. En plus, ces politiciens d’aile droite sont maintenant les rois des balourds, les despotes de l’inconcevable qui posent sur la table des résolutions pas du tout vraisemblables car, en général, tous s’en moquent bien des familles qui sont dans le besoin ou qui ont des membres au chômage.
    À propos de ça, il est absolument impossible qu’on oublie ces mots : «Oui Monsieur, très bien, très bien, très bien. Qu’ils aillent se faire foutre ! », l’affreuse injure ―un vrai cri du cœur― qui visait des millions de chômeurs et lequel prononça la députée du PP Andrea Fabra Fernández en juillet 2012 lors de la séance du Congrès des Députés tandis que son chef de file, le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, annonçait les coupes financiers les plus drastiques que l’Espagne ait connue jamais ). Ces politiciens qui aujourd’hui ne sont pas ni un modèle d’exemplarité, ni un modèle de savoir faire, ni un modèle de transparence, ni un modèle de politesse à l’égard d’autrui sont précisément les fervents intéressés par la place qu’occupent sous prétexte d’accomplir un service public «par vocation» tandis qu’en profitent pour s’enrichir frauduleusement.
    Justement pour cela, ils s’en moquent bien de la pénurie des classes populaires et des allocations familiales.
    Jean Jaurès

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  6. P.S. Vous pouvez constater cette vérité dans une video sur Youtube:
    https://www.youtube.com/watch?v=VjNVVQbYQwM

    « Nous réaliserons une révision du système des indemnités de chômage de manière à garantir que celles-ci n'aient pas d'effets dissuasifs sur la recherche d'emploi, à l’instar de certains pays de l'Union européenne ».
    MARIANO RAJOY dixit (11-07-2012).

    Chapeau, Monsieur le Président!
    Voilà des fins mots!
    Oui, Don Mariano, une exposition très douce!


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