22 févr. 2016

Forum Nº 4 Pour ou contre la réforme de l'orthographe?

La réforme de l'orthographe : pour ou contre ? 

Ecoliers, nous avons tous souffert des difficultés de la grammaire et de l'orthographe. Mais, cela ne nous rend-t-il pas cette langue plus belle? 

Contre. Le principe du nivellement par le bas me hérisse. Comme l'invasion de l'anglais (ou faux-anglais) à la télévision. Le "prime", "inside" et le reste.... Comme la ponctuation ! Il y a une différence entre "Je ne veux pas mourir idiot" et Je ne veux pas mourir, idiot", non ? Entre un "chat" et un "chas", il y a un trou. Entre "chez" et "chais", il y a des pépins, Entre "pêcher" et "pécher", il y a un noyau. Oui, c'est difficile, mais c'est comme le vélo, on s'habitue et cela devient bien agréable de ne pas se heurter à ce qu'on lit. 

Pour. Evidemment pour !!! En tant qu'enseignant et linguiste, il faut affirmer haut et fort qu'il est tant de dépoussiérer notre orthographe. Nivellement par le bas ? C'est drôle mais en 1740 les écrivains et lettrés ont accepté plus facilement la réécriture de 5000 mots à l'époque sans que l'on parle de catastrophe nationale. Idem pour la réforme de 1835 et de 1878. J'invite les partisans de l'ancienne orthographe à écrire comme on le faisait au XVIIe siècle. Ils " auroient l'air pédans !! Que celuy qui par bestise ne veut point s'en faire l'advocat, devra escrire le françois comme au temps de Molière". Ignares sont ceux qui confondent codage d'une langue avec la richesse de son vocabulaire ! Heureusement, les Belges et les Canadiens n'ont pas attendu 2016 pour appliquer cette réforme. Vive la réforme et vive la langue française qui est une langue VIVANTE !!!






8 commentaires:

  1. En tant qu’enseignant et professeur d’une langue héritière de la langue latine, je suis évidemment CONTRE la réforme de l’ORTHOGRAPHE. Et oui, tout à fait d’accord :
    «Le principe du nivellement par le bas me hérisse ». Au pied de la lettre !

    Pour moi, cette « nouvelle révolution » d’aujourd’hui est assez insolite, voire excentrique car je suis l’héritier direct d’une grande fortune : celle de la langue et de la littérature françaises que j’aime de tout mon vieil cœur : Molière, Flaubert, Balzac… La Fontaine, Renard, Beauvoir, Saint-Exupéry…Bussi…
    Le bon Dieu! L’excellente littérature française : Patrimoine Immatériel de l’Humanité ! Vous vous rendez compte ? C’est un merveilleux gouffre sans fond !
    Y a-t-il des « nouveau débarqués » avec un tout aussi « neuf divertissement » qui veulent « inaugurer » une moderne voie en prétendant «dépoussiérer notre orthographe» ? C’est quasiment comique!
    Notre orthographe, un meuble poussiéreux ? Ah, bon ! Je ris jusqu’aux larmes !

    Mais non, mesdames et messieurs !
    En tout cas, une chaise, une table, un fauteuil, une console, une armoire ou un miroir Louis XV, notre orthographe !
    En tout cas, un précieux lit bateau Empire à col de cygne, notre orthographe !
    En tout cas, un commode tombeau Régence splendide (à dessus de marbre), notre orthographe !
    Tout, absolument tout, d’une valeur économique incalculable (et sentimentale, avez-vous y pensé?) bien que ces meubles soient un nid à poussière dans un débarras.
    Mais ce n’est pas le cas, ni des meubles cités, ni de l’orthographe.
    Finalement, une toute petite remarque : avons-nous souffert des difficultés avec la grammaire et l’orthographe ? Oui, peut-être ; oui, sûrement.
    Et, bon, avons-nous souffert des difficultés en apprenant à :
    • cuisiner des excellentes crêpes à l’orange ?
    • danser quoi que ce soit?
    • chanter en français comme Édit Piaf ?
    • conduire?
    • apprendre une nouvelle langue ?

    Oui, peut-être. Oui, sûrement. Mais bon, est-ce que la VIE est EN ROSE? Absolument pas, mes copains.

    Très cordialement,
    J.J.

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  2. Je suis clairement contre la suppression de l'accent circonflexe.
    Dans la culture, je n'aime pas le mot "supprimer", j'aime le mot " ajouter".
    D'après moi, l'Académie Française a choisi la simplification de la langue.
    D'abord, l'écriture évidemment serait plus simple; les maîtres d'école devraient enseigner moins de règles orthographiques, toutefois on perdrait la connaissance de la généalogie de la langue qui dans le cas du circonflexe remonte au XVIè siècle. Celui a son histoire. Au lieu de l'ancienne s , on met le circonflexe; par exemple, côte remplace à coste, prête remplace à preste . On passe la même chose avec la ñ en espagnol, elle substitue la double nn en latin; par exemple año remplace à anno.
    Ensuite je veux remarquer l'aspect éducatif. Il y a une partie de l'éducation qui corresponde à la pédagogie de l'attention et cela s'obtient en faisant face à la difficulté avec effort et travail.
    C'est vrai que la langue doit être dynamique et je le crois ainsi, mais le dynamisme ne veux pas dire suppression . La langue parlée introduit des nouveaux mots dans le vocabulaire, mais les langues se construisent à partir de petits signes inutiles et des lettres qui ne se prononcent pas et ici il faut aussi avoir de la mémoire historique.

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    1. Oui, monsieur Moustaki, tout à fait!
      Certes, oui à la pédagogie de l'attention!
      Oui à la pédagogie de l'effort! Du même quant à l'effort avec l'orthographe.
      Chapeau, monsieur!
      Cordialement,

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    2. Oui, monsieur Moustaki, tout à fait!
      Certes, oui à la pédagogie de l'attention!
      Oui à la pédagogie de l'effort! Du même quant à l'effort avec l'orthographe.
      Chapeau, monsieur!
      Cordialement,

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  3. Emile Zola écrit
    En tant que passionnée des langues je pourrais affirmer d’abord que je suis contre la réforme de l’orthographe car j’aime bien connaître les origines et l’évolution des langues, comprendre les différences et reconnaître les influences entre elles. Si on simplifie l’orthographe, on risque de perdre beaucoup de nuances, de registres, de traces de son histoire, de son identité. En plus on prétend de le faire en baissant le niveau!
    Mais d’un autre côté je pense qu’une langue doit être vivante, nous ne parlons plus comme nôtres ancêtres, l’ancien langage français ou espagnol sont tellement compliqués et éloignés de nous qu’on a des difficultés pour les comprendre. Ils ont évolué. Au même temps, et de manière spontanée, il y a des mots qui sont devenus obsolètes et d’autres qui s’incorporent aux langues.
    Comme historienne j’ai eu l’occasion de consulter des anciens documents et j’ai pu constater la difficulté supplémentaire qui représente ne pas compter avec unes règles basiques d’orthographe. Ça veut dire qu’à un certain moment on a décidé de créer des normes pour unifier l’écriture. Ce qu’a entraîné des décisions arbitraires qui ont abouti à renoncer à certes formes et à élaborer d’autres. Peut-être on pourrait simplement reviser et réformer seulement les aspects les plus injustifiés, en préservant l’essence de la langue française.


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  4. Pasteur écrit:
    Je suis contre la réforme de l'orthographe si ça suppose un nivellement par le bas.Je suis d'accord avec Jean Jaurès quand il dit que tous nous avons souffert des difficultés avec l'apprentissage de la grammaire et de l'orthographe mais comme dit Georges Moustaki dans l'aspect éducatif, la pédagogie de l'attention et l'effort constituent une partie très importante de l'éducation.C'est vrai que c'est plus facile écrire un mot quand les lettres qui le composent correspondent à un seul son,et que l'utilisation des accents et des doubles consonnes accordent une plus grande complexité, toutefois on ne peut pas dépouiller une langue de sa richesse pour la rendre plus facile




    Je suis pour la réforme si nous considérons que la langue française est une langue vivante et qu'elle, qui est parlée jour après jour dans tous les pays francophones, souffre une constante évolution, cette évolution accorde une rectification supprimant les mots qui sont devenus obsolètes et implique ajouter les mots qui sont utilisés habituellement .En plus il sera essentiel de faciliter la création de mots nouveaux notamment dans les domaines scientifiques et techniques.

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  5. Anonyme6/4/16

    Dans les langues on trouve que les accents, certaines lettres et les signes de ponctuation s'utilisent pour différencier les mots homophones quand on les écrit. Je parle de ceux qui prêteraient à la confusion si on les écrivait tous égal. De plus, on en peut connaître aussi la racine ou leur origine historique grâce à ces particularités. Changer ces mots serait à mon avis une erreur, car on ne les remarquerait plus avec autant de facilité et la langue perdrait de la richesse.

    D'un autre côté, il faut renouveler les règles qui sont devenues démodées. Si la dernière réforme a été il fait plus de 100 ans, il faudra commencer à y penser. Évidemment qu'il faut examiner attentivement ce qu'on peut changer. Étant donné qu'on n'utilise plus quelques mots ou qu'on les prononce d'une façon complètement différente d'autrefois, il peut être intéressant de les rafraîchir. Tant que la façon actuelle de les écrire dénote des différences dans la prononciation, je suis contre son changement. Cependant, si les mots qui prêtaient à la confusion sont tombés dans l'oubli, une adaptation des mots qu'on utilise encore et lesquels se rassemblaient à ces mots disparus, pourrait être raissonable.

    C'est une réforme qui aura besoin de regarder et évaluer chaque cas minutieusement. Il ne faut pas craindre le changement, il faut être alerte avec les bêtises que les responsables des changements commettront probablement.

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  6. La réforme de l’orthographe française, vue comme une simplification de la langue (un nivellement par le bas), est perçue comme un échec, plutôt que comme une avance. Or, on doit aller au-delà de cette façon simpliste de la voir.
    Cela dit, c’est normal que tous ceux qui ont (avons!) étudié l’orthographie française telle qu’elle est maintenant, soyons un peu sceptiques, contraires, réticents face à une réforme pareille.
    Cependant, c’est en quelque sorte décourageant de se rendre compte que la génération de nos grands-parents avait un meilleur niveau d’écriture que notre génération, au même âge.
    Si on veut que la société soit capable d’écrire correctement, il faut prendre des mesures, et, mes amis, je suis désolée, mais on n’en a que 2 : soit on dédie plus de temps à l’enseignement de la langue, ce qui entraînerait carrément une réduction du temps consacré à d’autres matières, soit on met en route certaines réformes qui rendent plus faisable l’apprentissage du français correct.
    Bien évidemment, de mon point de vue on ne peut pas permettre d’avoir, parmi nos professionnels les plus qualifiés, des docteurs, ingénieurs ou techniciens, qui ne sachent même pas rédiger un rapport. C’est tout à fait intolérable.
    D’un autre côté, par le temps qui courent et dans le contexte de mondialisation qui nous entoure, on ne peut pas se passer des heures d’enseignement dédiées à l’apprentissage d’autres langues (ce qui auparavant était notamment moins nécessaire) ou encore à des matières concernant les nouvelles technologies de l’information et la communication. En conséquence, il est incontestable que l’enseignement de l’orthographe ne peut pas se tailler la part du lion au collège.
    Alors, soyons flexibles, mes collègues ! Adaptons-nous aux changements de la vie. Ne concevons pas la langue comme quelque chose de figée, d’immobile, car elle est vivante. Laissons-la en être ! Autrement, nous tous parlerions encore le latin !

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